Face à la dégradation de l’environnement, des émotions très fortes peuvent surgir telles que colère, peur, tristesse. On parle alors d’éco-anxiété ou de solastalgie.
A titre personnel, je suis passé par des phases d’éco-anxiété et de solastalgie. J’ai été très énervé/remonté contre le monde entier (agressivité) et contre moi-même (culpabilité). Je suis encore parfois triste de voir que mes enfants ne verront pas les sommets autour de chez nous recouverts de neige ou bien qu’ils ne manqueront pas l’école à cause des chutes de neige qui paralyse la circulation le matin ;-)
Mais désormais, je ne m’énerve plus et j’accueille ces émotions, je chéris le monde que j’ai connu par le passé, et je suis très engagé sur mon territoire pour faire émerger une autre société plus cohérente, lucide et responsable. Je me dis souvent que nous vivons une époque enthousiasmante pleine de défis.
C’est parce que je suis passé par ces émotions douloureuses que je propose aujourd’hui d’accompagner les personnes qui souffrent face à la dégradation de l’environnement.
Eco-anxiété, éco-lucidité, solastalgie…
L’éco-anxiété est utilisée pour qualifier les personnes qui angoissent face à la dégradation de l’environnement. Ils sont anxieux face à l’avenir incertain ou perçu comme négatif qui attend l’humanité et la planète dans son ensemble.
Plutôt que de parler d’éco-anxiété, certains préfèrent parler d’éco-lucidité pour insister sur le fait que cette angoisse du futur est souvent plus un constat réaliste (lucide) qu’une anxiété injustifiée.
La solastalgie, contraction de « solace » (réconfort) et « agie » (soufffrance), fait référence à la souffrance que ressent une personne quand elle prend conscience que son monde (dans lequel elle trouve du réconfort) ne sera plus comme elle l’a connu jusque-là. La perte de ce monde créé de la souffrance.
Dans les 3 cas de figure, les personnes concernées vivent des émotions très fortes qui peuvent aller jusqu’à la dépression.
Que faire ?
Le constat douloureux que le monde tel que nous le connaissons est en train de changer peut être assimilé à un processus de deuil qui en psychologie se caractérise par cinq phases : le déni, la colère, le marchandage, la tristesse et enfin l’acceptation.
L’accompagnement que je propose a pour objectif d’accueillir les émotions qui s’emparent des personnes concernées et de chercher à savoir ce qui « se cache derrière ». Dans cet accompagnement, l’approche Internal Family System peut se révéler très efficace.
Une fois les émotions accueillies, la personne qui consulte peut rentrer dans une phase d’acceptation qui ne correspond pas à une sorte de fatalisme mais plutôt à une intégration du réel dans sa réalité psychique. En d’autres termes, la personne intègre plus sereinement dans sa réalité que le monde ne sera plus jamais comme avant, que l’environnement se dégrade du fait de l’activité des être humains.
Un accompagnement orienté solutions donc de type coaching permettra alors de faire émerger les élans et envie de la personne face à la situation. Bien souvent, les émotions douloureuses qui précèdent la phase d’acceptation sont remplacées par une envie d’action.